CONFLITS ARMÉS

D’après les Nations Unies, les violations graves subies par les enfants à cause des conflits armés ont explosé de 25 % entre 2023 et 2024, et les premières remontées enregistrées en 2025 confirment cette tendance alarmante. En mai puis en juin derniers, le SIF avait tiré la sonnette d’alarme dans un rapport de plaidoyer, « Enfants dans les conflits armés, comment mieux les protéger », suivi d’une note de positionnement sur le sujet. L’urgence est réelle.

Pour les enfants les plus vulnérables, la situation est critique : ils sont deux fois plus exposés aux risques de conflits armés qu’ils ne l’étaient il y a 35 ans ! Derrière cette statistique, ce sont bien des vies qui sont menacées, et elles sont malheureusement très nombreuses.

C’est ainsi que plus d’un enfant sur six qui vit désormais dans l’une des 120 zones de conflits armés, soit 473 millions. A titre de comparaison, la population totale de l’Union européenne s’élève, en 2025, à un peu plus de 450 millions de personnes !

Parmi ces enfants victimes d’un contexte explosif, ils sont 234 millions à avoir besoin d’aide humanitaire liée à l’éducation, dont les 84 millions qui en sont totalement privés à cause de la destruction de leurs écoles, ou encore de déplacements forcés.

Une situation très préoccupante, qui ne cesse malheureusement de se dégrader année après année. Selon le dernier rapport des Nations Unies sur les enfants et les conflits armés, publié durant l’été 2025, les violations graves commises contre les enfants ont augmenté de 25 % entre 2023 et 2024.

On parle ici des meurtres, des mutilations, du refus de leur donner accès à l’aide humanitaire, et de l’enrôlement dans des groupes armés. Quant au nombre de cas de violences sexuelles, il est en hausse de 35 % ! Et les Nations Unies ne cachent pas leur pessimisme quant à l’année en cours : les premières remontées sont dramatiques. L’analyse proposée dans le rapport est alarmante :

Ces drames absolus, les équipes du Secours Islamique France (SIF) en sont témoin, chaque jour, sur le terrain. C’est en se basant sur cette expérience, glanée en Palestine, en Syrie, au Liban et au Nigéria ou encore au Yémen que nous avions publié, le 7 mai dernier, un rapport de plaidoyer : Enfant dans les conflits armés : Comment mieux les protéger ?

Au fil de ce document, nous analysons les conséquences des conflits sur les enfants, puis présentons les réponses apportées par le SIF. Nous pointons ensuite les limites des cadres juridiques et mécanismes internationaux, avant d’aborder les limites actuelles des engagements de la France. Enfin, nous proposons des recommandations vouées à insuffler des changements profonds et durables pour mieux protéger les enfants dans les conflits armés.

Cette publication a été complétée, le 26 juin dernier, par une note de positionnement sur le sujet. Le document présente les enjeux actuels de la protection des enfants en situation de conflit armé et apporte des recommandations à la France, face au manque de respect du droit international et aux coupes budgétaires. Trois recommandations clés y sont formulées :